La demande en formation professionnelle connaît un boom depuis maintenant 2 ans, notamment en raison de la pandémie. En effet, les périodes de confinement qui se sont succédées ont suscité une réelle envie de développer des compétences. Cette tendance cherche aujourd’hui à se poursuivre et constitue une opportunité à saisir pour les entrepreneurs et professionnels du secteur. Cependant, au lieu de partir de zéro en créant son propre organisme, il est possible de reprendre un établissement existant.
La reprise : est-ce une bonne idée ?
De nombreux Français, même déjà salariés, souhaitent suivre des programmes de renforcement de compétences. Leur but est souvent de donner un nouvel élan à leur carrière ou d’accéder à des opportunités d’emploi plus pertinentes. D’ailleurs, l’État lui-même encourage les professionnels à se former par la mise en place du CPF (Compte Personnel de Formation). Il s’agit d’un fonds permettant de se faire financer son cursus auprès d’un organisme reconnu.
Il est donc impératif de répondre à cette demande en pleine croissance. Pour cela, un certain nombre d’établissements spécialisés ont déjà vu le jour. Ils dispensent leurs cours, soit en présentiel, soit à distance. Ainsi, le marché semble déjà plus ou moins garni pour ne pas dire presque saturé. Il est toujours possible de fonder son propre centre ou plateforme d’apprentissage, mais il existe une meilleure solution.
En effet, acheter une entité en exercice serait plus judicieux. Effectuer une reprise est un moyen plus efficace de se lancer. Cela permettra entre autres de récupérer la notoriété de l’enseigne qui, elle-même, dispose déjà d’une bonne base exploitable. Par ailleurs, les clients sont bien présents.
Plus de confort dans les démarches
Les étapes pour créer une entreprise sont toujours assez complexes à suivre, peu importe le secteur. C’est notamment le cas concernant la formation professionnelle. Il faudra remplir un grand nombre de critères et surtout compléter des démarches chronophages et coûteuses.
Entre le programme entier à élaborer, le recrutement de l’équipe pédagogique ou l’obtention des certifications, le chemin s’annonce fastidieux. Toutes ces procédures seront considérablement allégées si l’entrepreneur se tourne vers le rachat. Le début de l’activité se fait presque de manière immédiate. Par conséquent, les premières rentrées de revenus se font aussi assez rapidement.
De plus, les opportunités de reprise ne manquent pas. Nombreux sont les professionnels qui souhaitent se reconvertir ou partent tout simplement à la retraite. Ils laissent ainsi derrière eux un OF (Organisme de formation) en parfaite santé. Cependant, même une entité en difficulté peut encore se redresser, à condition d’avoir un plan d’action prévue à cet effet. La deuxième option offre néanmoins des prix d’acquisition très attractifs.
Les principales étapes à suivre
Pour reprendre un organisme de formation, il s’avère nécessaire de respecter quelques étapes simples. La première chose à faire consiste à trouver des établissements à vendre ou des propriétaires prêts à céder leur activité. Il est possible pour cela de passer des annonces auprès de différents canaux, mais la toile reste encore plus efficace. L’acheteur devra alors définir précisément ses besoins afin d’affiner ses recherches. À lui de fixer quel budget il pourra y mettre ou dans quels domaines de formation il souhaite se lancer.
Une fois que des entités susceptibles de remplir tous les bons critères sont identifiées, la réalisation d’un audit d’acquisition s’impose. Cette opération consiste à évaluer tous les aspects de l’entreprise à reprendre. Le but est d’avoir plus de visibilité quant à ses forces et ses faiblesses.
Évidemment, la négociation est une phase presque incontournable avant de conclure la transaction. Les résultats de l’audit peuvent notamment servir d’argument pour revoir le prix à la baisse par exemple.
Se conformer aux normes en vigueur
Aujourd’hui, l’État se montre très exigeant en matière de qualité et de conformité des organismes de formation. L’entrée en vigueur en début d’année 2022 de la certification Qualiopi en est la preuve. Il s’agit d’un label qui atteste de la fiabilité des programmes de renforcement de compétences fourni par un établissement.
Pour obtenir son agrément, il sera nécessaire de suivre scrupuleusement les recommandations du RNQ (Référentiel National de Qualité). Des audits sont d’ailleurs entrepris par des organes certificateurs accrédités, pour vérifier si une entité respecte toutes les normes.
Dans le cadre d’une reprise, il est alors conseillé de se tourner vers un organisme reconnu. Effectivement, il est préférable que ce dernier ne nécessite pas d’importantes réformes pour être complètement conforme. Dans le cas contraire, la facture finale sera beaucoup plus élevée.