Parmi les trente-deux indicateurs du Référentiel National Qualité (RNQ), l’indicateur de résultats — aussi appelé indicateur 2 — occupe une place particulière.
Il demande à chaque organisme de formation de publier des données concrètes sur l’efficacité de ses prestations : taux de réussite, satisfaction, insertion professionnelle… Cet indicateur reflète la valeur réelle de votre travail.
Table des matières
Comprendre l’indicateur de résultats Qualiopi
La place de l’indicateur 2 dans le référentiel Qualiopi
L’indicateur 2 appartient au premier critère du RNQ, celui de “l’information au public”. Ce critère demande que toute personne intéressée par vos formations ait accès à des informations fiables, transparentes et actualisées. L’indicateur de résultats vient compléter cette exigence en imposant la publication de données chiffrées démontrant la qualité et l’efficacité de vos prestations.
Il ne s’agit donc pas seulement de dire “nous faisons bien les choses”, mais de le prouver par des résultats mesurables. Pour l’auditeur, cet indicateur est souvent révélateur de la maturité de votre démarche qualité : un organisme capable de mesurer, analyser et communiquer ses performances montre qu’il gère ses activités de manière professionnelle.
L’objectif principal de cet indicateur
L’objectif de l’indicateur de résultats est double.
- D’une part, il vise à garantir la transparence envers le public et les financeurs.
- D’autre part, il pousse les organismes à entrer dans une dynamique d’amélioration continue.
En publiant vos performances, vous rendez visible votre efficacité et vous identifiez les axes de progrès.
En clair, cet indicateur ne vous demande pas de publier des “bons chiffres” — il vous demande de publier des chiffres vrais, puis d’en faire un outil de progression. C’est cette logique de transparence et d’ajustement qui incarne l’esprit de Qualiopi.
Tableau récapitulatif des critères et indicateurs Qualiopi !
Vous accédez à un tableau excel vous permettant d’identifier les indicateurs et critères que vous aurez à valider lors de votre audit
Les enjeux stratégiques pour les organismes de formation
Transparence et confiance du public
La formation professionnelle repose avant tout sur la confiance. Lorsqu’un particulier ou une entreprise choisit un organisme, il s’appuie sur les promesses affichées. En diffusant vos résultats, vous rassurez vos futurs stagiaires sur la qualité de vos prestations.
Par exemple, indiquer un taux de satisfaction de 94 % ou un taux de réussite de 88 % donne un signal clair : votre formation est efficace.
⚠️ Cette transparence permet également aux financeurs publics — OPCO, Pôle Emploi, CPF — d’évaluer la pertinence de vos actions. C’est un critère implicite de sélection, surtout dans les marchés publics où les indicateurs de performance deviennent un argument de poids.
Un outil d’amélioration continue
L’indicateur de résultats n’est pas un simple exercice de communication. Il doit aussi vous servir d’outil d’analyse interne. En suivant vos indicateurs sur plusieurs années, vous identifiez les tendances, les points forts, les formations qui performent le mieux et celles qui nécessitent un ajustement.
Un organisme qui analyse ses taux de satisfaction ou d’insertion sur trois ans gagne une vision stratégique précieuse. Ces données deviennent alors une boussole pour piloter vos actions, orienter vos investissements pédagogiques et améliorer en permanence la qualité de vos services.
Un levier de crédibilité et de différenciation
Enfin, cet indicateur est un outil marketing de crédibilité. Sur un marché saturé, beaucoup d’organismes affirment être “leaders” ou “experts”. Vous, vous pouvez le prouver. En affichant des chiffres réels, sourcés et cohérents, vous gagnez en légitimité.
De plus, lors des audits ou appels d’offres, les organismes capables de présenter des résultats concrets bénéficient d’un avantage concurrentiel majeur. Le message est simple : “Nous ne promettons pas, nous démontrons.”
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Que faut-il publier concrètement ?
L’auditeur s’attend à voir des indicateurs chiffrés adaptés à la nature de vos formations. Les plus courants sont les suivants :
- Taux de réussite ou d’obtention (pour les formations certifiantes).
- Taux d’insertion professionnelle à 6 ou 12 mois après la formation.
- Taux d’abandon ou de rupture en cours de parcours.
- Taux de satisfaction recueilli auprès des apprenants et/ou des entreprises.
- Volume de stagiaires formés sur une période donnée.
Ces données doivent être mesurables, traçables et datées. Par exemple :
“Taux de réussite 2024 : 91 % (sur 212 participants) – Enquête de satisfaction moyenne : 4,6/5.”
Tous les organismes ne peuvent pas publier les mêmes indicateurs. Une structure qui propose de la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) ne mesurera pas les mêmes résultats qu’un CFA. Il faut donc adapter les indicateurs à la nature des prestations et des publics.
Pour une formation courte, par exemple, on privilégiera les taux de satisfaction et de montée en compétences. Pour une certification inscrite au RNCP, on mettra l’accent sur la réussite et l’insertion professionnelle.
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Comment mettre en place l’indicateur de résultats
Étape 1 : définir ses indicateurs pertinents
Commencez par déterminer quels indicateurs ont du sens pour vos formations.
Analysez vos objectifs : insertion, montée en compétences, fidélisation ? Votre indicateur doit être cohérent avec votre promesse pédagogique. Évitez de copier ceux d’autres organismes : ce qui compte, c’est votre logique à vous.
Étape 2 : collecter les données de manière fiable
Les chiffres que vous publiez doivent être justifiables. Mettez donc en place des outils de collecte fiables : questionnaires de satisfaction, enquêtes à froid, suivi post-formation, etc. Une base de données structurée vous permettra d’assurer la traçabilité. Lors d’un audit, l’auditeur peut vous demander la preuve de la source de vos résultats.
Étape 3 : diffuser les résultats avec clarté
Les résultats doivent être visibles et compréhensibles. Il est recommandé de les publier sur votre site internet, dans vos plaquettes ou dans vos devis. L’auditeur doit pouvoir les retrouver facilement.
Pensez aussi à contextualiser vos chiffres : précisez la période, le nombre de participants, et évitez les pourcentages isolés qui manquent de sens.
Étape 4 : actualiser et exploiter les données
Un bon indicateur vit dans le temps. Mettez à jour vos résultats au moins une fois par an, en précisant la période couverte. Ces mises à jour montrent que vous êtes dans une logique d’amélioration continue. Exploitez ensuite ces données dans vos bilans internes ou dans vos réunions d’équipe pour renforcer votre performance globale.
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Les erreurs fréquentes à éviter
Erreur fréquente | Cause principale | Conséquence lors de l’audit |
|---|---|---|
Aucune donnée publiée | L’organisme ignore l’obligation de diffusion | Non-conformité majeure (certification compromise) |
Données incomplètes ou non datées | Absence de méthode de suivi | Non-conformité mineure ou remarque corrective |
Indicateurs non adaptés à la prestation | Copie d’exemples d’autres organismes | Perte de pertinence et remarque lors de l’audit |
Chiffres publiés sans source vérifiable | Manque de traçabilité interne | Doute sur la fiabilité des résultats |
Résultats obsolètes (plus de 2 ans) | Absence de mise à jour annuelle | Non-conformité sur le critère d’actualisation |
Publication illisible ou cachée | Mauvaise communication au public | Risque de remarque ou d’écart lors du contrôle |
