Évaluer les acquis des apprenants n’est pas une simple formalité.
Avec l’indicateur 11 du critère 3 du RNQ, Qualiopi exige que chaque organisme formalise un processus d’évaluation permettant de mesurer l’atteinte des objectifs pédagogiques.
Parmi les preuves les plus reconnues figure le livret de compétences.
Plus qu’un support administratif, il est à la fois un outil pédagogique motivant pour l’apprenant et une preuve tangible pour l’auditeur.
Dans cet article, nous allons voir en détail :
• Ce que doit contenir un livret de compétences,
• Pourquoi il est indispensable pour Qualiopi,
• Les erreurs à éviter et les bonnes pratiques pour le mettre en place efficacement.

Qu’est-ce que le livret de compétences dans Qualiopi ?
Le livret de compétences est un document individuel de suivi qui permet :
• De consigner les compétences déjà acquises et celles en cours d’acquisition,
• De mesurer l’évolution du bénéficiaire tout au long de la formation,
• De confirmer (ou non) l’atteinte des objectifs définis,
• De garder une trace exploitable et valorisable en audit.
Ce document est cité explicitement dans le guide de lecture Qualiopi comme preuve valide pour l’indicateur 11.
En clair, il prouve que votre organisme ne se contente pas d’enseigner, mais mesure et valorise les acquis.
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Les éléments incontournables d’un livret de compétences conforme Qualiopi
1. Les informations générales
Chaque livret doit comporter des informations claires sur :
• L’organisme de formation,
• Le bénéficiaire,
• Le parcours ou la prestation suivie,
• Les objectifs pédagogiques de départ.
2. Les compétences listées
• Définir les compétences attendues par bloc ou module,
• Permettre un suivi précis : acquis, en cours, non acquis,
• Prévoir un espace pour les commentaires du formateur et/ou de l’apprenant.
3. Le suivi et l’évaluation
• Évaluations intermédiaires, bilans de progression, entretiens,
• Traçabilité des méthodes d’évaluation (tests, mises en situation, grilles d’observation…),
• Validation finale et signature.
4. L’archivage
Le livret doit être conservé et accessible en cas de contrôle, et partagé si nécessaire avec le bénéficiaire ou le financeur.

Les erreurs fréquentes à éviter
Voici un tableau récapitulatif des erreurs courantes, avec leurs conséquences :
❌ Erreurs fréquentes |
⚠️ Conséquences |
---|---|
Livret absent ou non proposé |
Non-conformité à l’indicateur 11 |
Document générique, non adapté aux objectifs réels |
Doute sur la valeur pédagogique |
Pas de mise à jour pendant le parcours |
Impression de démarche fictive |
Aucune preuve de validation finale |
Manque de traçabilité pour l’audit |
Nos recommandations pour une mise en œuvre efficace
• Personnalisez le livret selon chaque prestation ou certification,
• Impliquez les formateurs dans le suivi régulier,
• Associez l’apprenant : un livret partagé motive et valorise les progrès,
• Conservez une copie signée (papier ou numérique) pour l’audit,
• Croisez ce livret avec vos bilans intermédiaires et finaux pour plus de cohérence.

Ce qu’il faut retenir
Le livret de compétences est bien plus qu’une exigence Qualiopi :
• C’est un outil pédagogique puissant, motivant pour l’apprenant,
• Une preuve de traçabilité et de rigueur pour l’auditeur,
• Un support indispensable pour démontrer la conformité à l’indicateur 11 du critère 3.

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Benoît Boitard est fondateur de Digi-Certi. Diplômé de Sciences Po Paris, spécialité management et qualité au sein des organisations, il est auditeur Qualiopi et responsable qualité au sein des plusieurs organismes de formations depuis 2020.