Organiser une session de certification professionnelle ne s’improvise pas.
Qualiopi, à travers l’indicateur 16 du critère 3 du RNQ, exige que les organismes de formation puissent démontrer que leurs modalités d’évaluation respectent rigoureusement les exigences formelles de l’autorité de certification.
C’est exactement le rôle du référentiel d’évaluation : un document qui formalise toutes les étapes, conditions et critères d’évaluation, et qui constitue une preuve directe et attendue lors de l’audit Qualiopi.
Dans cet article, voyons ce que doit contenir ce référentiel, les erreurs fréquentes à éviter, et les bonnes pratiques pour l’utiliser efficacement.
Qu’est-ce que le référentiel d’évaluation dans Qualiopi ?
Le référentiel d’évaluation est une trame qui regroupe toutes les informations nécessaires pour encadrer une certification professionnelle :
• Les objectifs de la certification (titre, code RNCP, blocs de compétences),
• Les conditions de présentation des candidats,
• L’organisation des évaluations (calendrier, jury, règlement),
• Les grilles de critères et modalités de réussite,
• La traçabilité des décisions du jury et des documents remis.
En audit, il prouve que vos évaluations ne sont pas improvisées mais bien formalisées, alignées et conformes au certificateur.
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Les éléments incontournables d’un référentiel conforme Qualiopi
1. Informations sur la certification
• Intitulé, code RNCP, niveau, certificateur
• Objectifs professionnels et compétences visées
2. Conditions de présentation
• Prérequis pour l’inscription
• Modalités de convocation
• Adaptations prévues pour les PSH
3. Organisation des épreuves
• Dates et lieux d’examen
• Composition du jury
• Règlement intérieur des examens
4. Grilles d’évaluation par blocs
• Modalités (oral, écrit, pratique, projet)
• Durées et critères de validation
• Barèmes et seuils de réussite
5. Validation et jury final
• Délibération du jury et procès-verbaux
• Délivrance du diplôme ou attestation
• Communication des résultats aux candidats
Les erreurs fréquentes à éviter
Voici un tableau récapitulatif des erreurs courantes, avec leurs conséquences :
❌ Erreurs fréquentes | ⚠️ Conséquences |
|---|---|
Absence de référentiel d’évaluation | Non-conformité directe à l’indicateur 16 |
Référentiel incomplet (pas de jury, pas de règlement) | Audit considéré non conforme |
Document générique, sans adaptation au RNCP | Doute sur la validité pédagogique |
Aucune traçabilité des décisions du jury | Risque de litiges et de non-conformité |
Nos recommandations pour une mise en œuvre efficace
- Téléchargez et utilisez toujours le référentiel officiel RNCP/RS comme base.
- Personnalisez votre référentiel en fonction de chaque certification.
- Intégrez un tableau de correspondance entre blocs RNCP et modalités d’évaluation.
- Prévoyez des annexes : procès-verbal type, règlement des examens, convocation.
- Conservez systématiquement vos référentiels et archives pour les audits
Ce qu’il faut retenir
Le référentiel d’évaluation Qualiopi est une pièce maîtresse de votre conformité :
• Il répond directement à l’indicateur 16 du critère 3 du RNQ,
• Il prouve que vos modalités d’évaluation sont conformes aux attentes du certificateur,
• Il sécurise vos processus et vos candidats,
• Il constitue une preuve clé pour réussir votre audit Qualiopi.
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Benoît Boitard est fondateur de Digi-Certi. Diplômé de Sciences Po Paris, spécialité management et qualité au sein des organisations, il est auditeur Qualiopi et responsable qualité au sein des plusieurs organismes de formations depuis 2020.
